Rapporteur Spécial de l'ONU pour l'Atelier d'Experts sur les Réparations

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Rapport sur le Réseau International de Chercheurs et Militants pour les Réparations Africaines (INOSAAR)

 Préparé pour l’atelier de travail sur les réparations, la justice raciale et l'égalité

Bureau du Service des Procédures Spéciales des Nations Unies

Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme

 

Par le Dr. Joyce Hope Scott, Co-fondatrice de l’INOSAAR

Professeur Titulaire d'Études Africaines Américaines 

Boston University, Boston, Massachusetts (hopescot@bu.edu)

 

Introduction

La lutte pour obtenir des réparations pour la traite, l'asservissement et la colonisation des africains, avec leur héritage d'oppression raciale, a une histoire longue et variée.

Très tôt déjà, John Locke en fait mention dans son Second Traité, Sec. 10 :

"Outre le crime qui consiste à violer la loi et à s'écarter de la bonne règle de la raison, qui fait qu’un homme dégénère à ce point, déclare qu'il abandonne les principes de la nature humaine et qu'il est une créature nuisible, il y a souvent un préjudice causé à une personne ou à une autre, et un autre homme subit des dommages à cause de sa transgression: dans ce cas, celui qui a subi un dommage a, outre le droit de punition qui lui est commun avec les autres hommes, un droit particulier de demander réparation à celui qui l'a fait..." [Traduction].

Dans les colonies d'Amérique du Nord, Thomas Jefferson a également abordé le sujet des réparations. Il a suggéré d'accorder des réparations aux Noirs réduits en esclavage en leur fournissant des terres, sa pensée ayant été fortement influencée par le concept des droits naturels de Locke. Sa proposition était de "confisquer les enfants asservis" [Traduction] à leurs parents, et de les mettre à l'école pour qu'ils soient éduqués et apprennent un métier[1].

Au 18e siècle, le journaliste quaker John Woolman écrit que son "cœur [était] affecté de tristesse" en raison des "blessures commises contre ces Gentils [africains réduits en esclavage] et contre leurs enfants nés en captivité" [Traduction]. Il poursuit avec une question pointue: "Si les membres actifs de la société civile, lors de la première tentative de blessures, s'étaient unis en opposition ferme contre ces procédures violentes [...], à quel point aurait été meilleure la situation de ces colonies et îles américaines ?"[2] [Traduction].

Cependant, le plus célèbre est peut-être le procès contre Issac Royall intenté devant la Cour générale du Massachusetts par Belinda Sutton (Royall) en 1783. De nombreuses autres tentatives de haut profile ont suivi :

  • Le “Field Order # 15” de William T. Sherman (ou le “40 Acres and a Mule” (40 Acres et une Mule)) de 1865. 
  • Le “National Ex-Slave Mutual Relief, Bounty and Pension Association” de Callie House, 1897. 
  • Paul Robeson et la pétition “We Charge Genocide,” 1952
  • “The Republic of New Africa (RNA) (La République de la Nouvelle Afrique), 1968. 
  • Le “Black Manifesto” de James Forman, 1969.

Historique de l'INOSAAR

Deux spécialistes internationales des réparations, le Dr Nicola Frith et le Dr Joyce Hope Scott, se sont rencontrées lors d'une conférence sur les histoires réparatrices à l'Université de Brighton en 2014. Leur rencontre fortuite à cette occasion et leurs discussions sur les réparations et la justice cognitive ont permis la naissance de projets pour établir un forum plus large pour un dialogue plus approfondi sur ce sujet. Ainsi, du 5 au 7 novembre 2015, le professeur Joyce Hope Scott (Wheelock College/Boston University) et le Dr Nicola Frith (University of Edinburgh) ont coordonné à l'Université d'Edimbourg une grande conférence internationale intitulée “Repairing the Past, Imagining the Future: Reparations and Beyond…” (Réparer le passé, imaginer l'avenir : les réparations et au-delà des réparations...). L'objectif de cette conférence était de marquer deux dates importantes dans le calendrier abolitionniste : le bicentenaire du premier accord international visant à abolir l'esclavage lors du Congrès de Vienne de 1815 ; et le 150e anniversaire du treizième amendement par lequel l'esclavage a été officiellement aboli aux États-Unis. Ces deux anniversaires ont fourni un contexte sociopolitique important pour discuter du sujet des réparations à partir d'un éventail de disciplines, tout en explorant les différents contextes nationaux dans lesquels les mouvements sociaux liés aux réparations opèrent.

La conférence a notamment accueilli Sir Hilary Beckles, président de la CARICOM, et le Dr Verene Shepherd, professeur et directeur du Centre de Recherche sur les Réparations à l'Université des Antilles. Cependant, quelques groupes d'activistes basés au Royaume-Uni, qui étaient également présents, ont exprimé leurs préoccupations quant aux relations de pouvoir asymétriques à l'œuvre lorsque des universitaires, opérant au sein d'institutions d'élite, s'intéressent aux réparations. Ils ont demandé aux universitaires non seulement de reconnaître ces déséquilibres de pouvoir, mais aussi de reconnaître l'existence d'un Mouvement Social International pour les Réparations Africaines (International Social Movement for Afrikan Reparations (ISMAR)) et donc de s'engager dans un processus non extractif de recherche éthique qui favorise l'échange de connaissances égalitaires et la collaboration. Cet appel est à la base de notre projet actuel INOSAAR qui vise à unir les efforts des chercheurs et des activistes dans notre quête commune de contribuer positivement à l'avancement de la question des réparations pour l'esclavage africain.

Naissance de l'INOSAAR

Les docteurs Frith et Hope Scott ont rédigé une proposition dans l'espoir de faire avancer les préoccupations soulevées lors de la conférence d'Édimbourg de 2015. Elles ont réussi à obtenir une subvention du Conseil de recherche sur les arts et les sciences humaines du Royaume-Uni (AHRC) et, en octobre 2017, le Royaume-Uni est devenu le site du lancement historique du Réseau International des Universitaires et des Militants pour les Réparations Africaines (INOSAAR) à Brixton. Il s'agissait d'une collaboration entre l'Université d'Édimbourg, le Wheelock College (Université de Boston) et la Coalition Panafricaine pour les Réparations en Europe (PARCOE). Le lancement de l'INOSAAR représente une initiative sans précédent visant à unir les efforts des universitaires et des militants du monde entier, tout en répondant à la nécessité que les universitaires collaborent avec les communautés d'origine africaine dont ils sont issus et auxquelles ils devront finalement rendre des comptes.
 

L'objectif d'INOSAAR

L'objectif du projet INOSAAR est de créer un réseau international dédié aux réparations et autres formes de justice transitionnelle pour l'esclavage et le génocide des peuples d'origine africaine, y compris l'oppression et la déformation de l'identité africaine qui en ont résulté. Notre objectif est d'explorer les réparations à travers la riche variété de spécialités de recherche au sein des arts, des sciences humaines et des sciences sociales, en collaboration et en consultation avec des groupes d'activistes communautaires investis dans la recherche de réparations externes et internes et des groupes liés au gouvernement capables d'influencer le changement social.

Par le biais d'une série d'ateliers et de séminaires, dont le point culminant a été une conférence internationale majeure qui s'est tenue au Bénin en Afrique de l'Ouest, nous avons exploré les défis de construire la solidarité autour des réparations de multiples façons, concluant en faveur de la nécessité: d'élargir nos définitions collectives de la réparation pour incorporer des approches culturelles, spirituelles, environnementales et psychologiques (en plus des arguments juridiques et économiques) ; d’encourager les collaborations intercommunautaires qui sont enracinées dans la praxis de la justice cognitive (ou l'équité de tous les savoirs) ; et de promouvoir l'importance des systèmes de connaissances africaines pour la conduite de la recherche et de l'activisme liés aux réparations.

Activités dans le cadre de l'INOSAAR

Le 21 octobre 2017, l'INOSAAR a été lancé à Brixton en collaboration avec la Pan-Afrikan Reparations Coalition in Europe (PARCOE).

Le 17 mars 2018, l'INOSAAR a tenu sa deuxième session, un atelier international et interdisciplinaire intitulé "Reparation for Afrikan Enslavement : Beyond National Boundaries, Toward International Solidarities” (« Réparation de l'esclavage africain : au-delà des frontières nationales, vers les solidarités internationales »).

Le 03 juin 2017, un deuxième événement (un "pré-colloque") a été initié par les collègues ouest-africains de l'INOSAAR et s'est tenu dans le grand salon du Musée da Silva, Porto-Novo, République du Bénin, une installation établie par un afro-brésilien de retour au pays qui a également financé la conférence. Cet évènement a été organisé par nos collaborateurs au Bénin, l'Association Panafricaine pour une Réparation Globale de l'Esclavage (APRGE). Il y avait environ 150 personnes présentes dont 4 rois traditionnels, un de Guadeloupe, descendant de captifs du Royaume d'Allada. Les rois locaux étaient Sa Majesté Kpoto-Zounme HAKPON III du Royaume de Porto-Novo et leurs majestés, le Roi Onikoyi et le Roi Kokpon de Sakété. Ces honorables têtes couronnées ont toutes donné des communications ainsi que plusieurs professeurs de l'université et d'autres responsables publics locaux. La Compagnie Nationale de Théâtre a également participé à l'événement en présentant un spectacle en souvenir de l'esclavage africain.

Il y avait ensuite un panel de synthèse d'universitaires qui se sont engagés dans un dialogue sur la signification et l'orientation proposée du mouvement des réparations pour l'Afrique, le panel  s’est terminé en proposant des résolutions pour les orientations futures. Un résumé des résultats du pré-colloque a été produit. Ceux-ci comprennent : (A)

  1. La reconnaissance par tous les Etats membres des Nations Unies de toutes les personnes d'origine africaine ;
  2. De cette reconnaissance découlera l'affirmation par chaque État membre de l'ONU d'une politique qui répondra aux préoccupations des personnes d'ascendance africaine ;
  3. Une proclamation par chaque État membre de la libre circulation des personnes et des biens, notamment des descendants d'Africains, dans tous les États de l'Union africaine ;
  4. L'effectivité de la jouissance des droits, du respect et des obligations découlant de la libre circulation des personnes et des biens par l'octroi de la nationalité, la suppression des passeports et des visas, la facilitation de l'intégration dans la vie socio-économique, politique et culturelle pour les personnes d'ascendance africaine retournant dans les pays de leur choix au sein de l'Union africaine ;
  5. Le transfert massif vers les connaissances et savoir-faire technologiques des pays de retour par délocalisation ;
  6. La mise en place au sein de chaque Etat d'un comité mixte, une personne d'ascendance africaine plus trois personnes, un militant, un chercheur, et un membre de l'APRGE.

(B) Projets Proposés comme Résultats du pré-colloque

  1. Erection d'un mur commémorant les Protestations et la Résistance Contre l'Esclavage 
  2. Création et/ou renforcement d'un réseau d'activistes et de chercheurs dans chaque Etat africain sur les réparations pour l'esclavage
  3. Création d'un circuit touristique pour la Porte de non-retour (à Ouidah)
  4. Appropriation et accélération par tous les militants et par tous les moyens d'un processus de rétrocession des biens volés, arrachés ou spoliés
  5. Financement de l'agriculture par les énergies renouvelables
  6. Création de centres d'apprentissage en art, teinture, indigo et autres
  7. Projet de décolonisation et d'africanisation des connaissances
  8. Création d'un Institut International de Boologie

Un dernier colloque international qui a été organisé à Porto-Novo, au Bénin, au nom de l'INOSAAR et en collaboration avec l'Association Panafricaine pour une Réparation Globale de l'Esclavage (APRGE). Le colloque a  été assisté et soutenu par des délégués et des officiels du Bénin, dont Sa Majesté Kpoto-Zounme Hapkon III, Roi de Porto-Novo, des membres du gouvernement béninois et d'autres personnalités. Il a également reçu le soutien international d'orateurs, de participants et de visiteurs des Caraïbes, d'Europe, d'Amérique et d'Afrique de l'Ouest, représentant à la fois des voix militantes et universitaires. L'événement a été précédé par le versement de libations, d'offrandes aux ancêtres et de prières dans les différents temples. La conférence, elle, a été encadrée par plusieurs interventions culturelles, notamment un chant, une danse et une production théâtrale spécialement composés.

Il est important de noter que la conférence a abouti à la publication de la Déclaration de Porto-Novo, signée par sa majesté Kpoto-Zounme Hapkon III de Porto-Novo, appelant "les États africains et leurs dirigeants diplomatiques à se joindre à la société civile pour formuler des politiques et établir des comités opérationnels, afin d'institutionnaliser et de défendre la demande de justice réparatrice des pays qui ont mis en œuvre la mondialisation criminelle de l'esclavage des africains, conformément aux principes du droit international et aux dispositions des Nations Unies dans le cadre de la Décennie Internationale des Personnes d'Ascendance Africaine" [Tradution]. Une copie de la Déclaration peut être trouvée sur le site web d'INOSAAR : https://www.inosaar.llc.ed.ac.uk/en/activity/porto-novo.

Construction de mouvements : solidarité entre les africains vivant dans la diaspora et les africains vivant sur le continent, y compris les initiatives de ramatriement/rapatriement. Rappeler le rôle des arts et des sciences humaines et le rôle de la langue, tout en se connectant aux programmes de décolonisation existants: régénération spirituelle et culturelle; Importance de l'activisme communautaire ; Panafricanisme et réparations planétaires.

 

Principes de participation d'INOSAAR

L'objectif principal de l'INOSAAR est d'aider à la consolidation d'un mouvement global de réparation afrikaniste en pleine croissance en unissant les activistes et les universitaires, et en développant une base solide dirigée par les jeunes pour assurer la durabilité de ce mouvement. Nous le faisons en pleine connaissance de l'histoire de ces mouvements, plus particulièrement en référence à la lutte panafricaniste et son désir d'unir le continent africain, d'unifier le peuple noir et de mettre fin au racisme, et de la Proclamation d'Abuja de 1993 qui appelle "la communauté internationale à reconnaître qu'il y a une dette morale unique et sans précédent envers les peuples africains qui n'a pas encore été payée" [Traduction].

Nos neuf buts et objectifs déclarés sont les suivants :

  1. Développer un programme de recherche plus cohérent pour comprendre les réparations à travers les frontières disciplinaires et aborder l’inaptitude de la recherche académique en dehors des contextes afro-americains et ceux centrés sur la nation ; 
 
  2. Améliorer la reconnaissance des partenariats de production de connaissances entre les les chercheurs universitaires et les militants travaillant sur les réparations africaines et établir un partenariat durable et international ; Fournir des opportunités aux chercheurs et activistes de s'engager dans un processus d'échange bilatéral de connaissances, avec un plan à plus long terme de contribuer positivement au travail des organisations communautaires et militantes et à la construction de l'ISMAR en lien avec le PRIM ; 
 
  3. Soutenir le développement de l'engagement, de la l’implication et de la proactivité des jeunes et des étudiants, notamment par la création d'une branche auxiliaire de l'INOSAAR dirigée par des jeunes, communément appelée RepAfrika, et par la mise en place d'un programme de mentorat associé ; 

  4. Construire l'INOSAAR afin de soutenir le travail des militants et des universitaires en apportant une légitimité et une visibilité mondiales au large éventail de points de vue dans le débat sur les réparations et de soutenir la diversité de leurs défenseurs, en particulier en tant qu'acteurs étatiques et non étatiques ; 

  5. Soutenir la lutte pour le ramatriement/rapatriement volontaire des peuples d'origine africaine vers tout pays africain de leur choix, dans le respect des communautés autochtones et de leurs propres intérêts en matière de réparations, par l'octroi de la citoyenneté, la suppression des exigences en matière de visa et de douane, et la création de programmes de réinsertion socio-économique, politique et culturelle en harmonie avec ceux qui sont déjà domiciliés dans ces pays ; 

  6. Établir un réseau reconnaissable composé de participants enregistrés qui s'engagent à adhérer à ses règles, principes et obligations ; 

  7. Avoir un impact positif sur les (fausses) conceptions publiques et politiques concernant les réparations (par exemple, la fausse idée que les réparations sont une sorte de "chèque de paie") en fournissant des rendements académiquement rigoureux, utiles à des publics universitaires et non universitaires, et en soutenant le développement de cursus de justice réparatrice décolonisateurs ; 

  8. S'assurer que chacun des trois événements inauguraux organisés par l’INOSAAR et ses partenaires, en commençant par Londres, Birmingham et enfin Porto Novo au Bénin, forme un continuum dans nos efforts collectifs pour faire avancer la question des réparations. 

     

Membres du Réseau

L’INOSAAR est destiné à être un réseau grandissant et nous cherchons à élargir notre adhésion avec des participants actifs qui adhèrent à nos "Principes de Participation" mutuellement convenus. Au cours de la phase initiale de rédaction de la demande de la subvention, le chercheur principal (PI) et le  co-chercheur (Co-I) ont contacté des activistes et des universitaires basés au Royaume-Uni, en France, en Afrique de l'Ouest, dans les Caraïbes, aux États-Unis, en Amérique latine et en Inde, connus pour leur engagement dans la lutte pour les réparations. Après avoir obtenu la subvention “AHRC Research Networking Grant,” d'autres membres et parties intéressées ont été ajoutés à la liste de distribution. La construction de la carte du site web (voir ci-dessous) permettra d'ajouter plus de contributeurs à l'INOSAAR.

Processus de prise de décision et consultation

Chacun des ateliers réalisés était un effort de collaboration entre différents partenaires. À chaque étape, les décisions ont été prises lors de réunions interactives ou en face à face. Des consultations plus larges avec l'INOSAAR sont menées par le biais d'une adresse électronique dédiée (inosaar@ed.ac.uk). Les points clés de la consultation avec les partenaires et/ou l'INOSAAR comprennent : les principes de participation ; le contenu et la construction du site web ; le contenu des ateliers et les idées créatives pour la présentation ; les rapports écrits qui suivent chacun des quatre événements, et le rapport final résumant nos conclusions collectives - qui est maintenant sous forme de projet terminé.

Communiquer et disséminer notre travail collectif

Afin de produire un travail utile aux organisations militantes et populaires, et de contribuer à changer les perceptions du public sur les réparations, nous avons créé un site web et nous compilerons un rapport public téléchargeable.

Le site web fournit un espace virtuel important dans lequel les communautés et les membres peuvent participer activement aux discussions et télécharger des présentations avant, pendant et après les événements. Plus largement, il servira d'outil éducatif pour combattre les idées fausses publiques et politiques sur les réparations, et d'espace d'archivage pour présenter les mouvements de réparation passés et présents à travers le monde, ainsi que le travail de l'INOSAAR. Il comprendra également une carte entièrement consultable contenant des informations sur les chercheurs et les centres, ainsi que sur les organisations militantes en activité aujourd'hui.

Un rapport final a été rédigé. Il donne un aperçu historique de la diversité des mouvements de réparation et présente des stratégies pratiques pour aller au-delà de la théorie et passer à la mise en œuvre de stratégies réparatrices et à la construction de la solidarité. Basé sur les résultats et les recommandations des participants aux quatre événements INOSAAR, le rapport élargira les arguments en faveur des réparations. Développé en collaboration avec des universitaires, des activistes et des groupes liés au gouvernement pour soutenir leur travail social et éducatif et leurs campagnes politiques aux niveaux national et transnational.

[1] Constitutional Rights Foundation, "Declaration of Independence and Natural Rights", http://www.crf-usa.org/foundations-of-our-constitution/natural-rights.html.

[2] Phillips P. Moulton (ed.), The Journal and Major Essays of John Woolman (New York : Oxford University Press, 1971).