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Aperçu
Le Réseau International de Chercheurs et de Militants pour les Réparations Africaines (International Network of Activists and Scholars for Afrikan Reparations – INOSAAR) est un groupe de conseil et de défense pour les réparations. Nous sommes financés par le Conseil de Recherches en Arts et en Sciences Humaines (AHRC), dans le cadre de la Décennie Internationale des Personnes d’Ascendance Africaine proclamée par les Nations Unies (2015-24).
Notre travail est dédié à l’avancement de la lutte pour les réparations et d’autres formes de justice transitionnelle pour l’asservissement et le génocide des peuples d’ascendance africaine, l’invasion du continent africain par des puissances coloniales (notamment la France et la Grande-Bretagne) dans le but d’étendre leurs zones d’influence politico-culturelles et de créer de nouveaux espaces économiques, et l’oppression et la déformation de l’identité africaine qui en résultèrent.
Ce réseau est facilité conjointement par Joyce Hope Scott (Université de Boston, USA), Nicola Frith (Université d’Édimbourg, UK) et Esther Stanford-Xosei (« Pan-Afrikan Reparations Coalition in Europe », PARCOE) en collaboration et en consultation avec des activistes communautaires, des ONG et des groupes liés au gouvernement, engagés dans la lutte pour la justice réparatrice.
Contexte
Du 5 au 7 novembre 2015, le professeur Joyce Hope Scott (Wheelock College School of Education and Human Development/Boston University, USA) et le Dr Nicola Frith (Université d’Édimbourg, UK) ont organisé une importante conférence internationale intitulée « Réparer le passé, Imaginer l’avenir : réparations et au-delà... ». Le but de cette conférence était de marquer deux dates importantes du calendrier abolitionniste : le bicentenaire du premier accord international visant à abolir l’esclavage lors du Congrès de Vienne de 1815 ; et le 150ème anniversaire du treizième amendement, qui a officiellement aboli l’esclavage aux États-Unis. Ces deux anniversaires ont fourni un contexte socio-politique important, permettant de discuter du sujet des réparations à travers plusieurs disciplines, tout en explorant les différents contextes nationaux dans lesquels évoluent les mouvements sociaux liés aux réparations. Il est important de noter que la conférence a également accueilli un certain nombre de groupes militants britanniques qui ont exprimé leurs inquiétudes au sujet des relations de pouvoir déséquilibrées qui surviennent lorsque des universitaires, opérant dans des institutions d’élite, s’engagent dans des réparations. Ils ont appelé les universitaires à reconnaître ces déséquilibres de pouvoir et à prêter attention à ce que Choudry décrit comme la tendance des « experts ‘professionnalisés’ ou des intellectuels universitaires » à ignorer, rendre invisibles ou écraser « les voix, les idées et même les théories produites par les personnes engagées dans les luttes sociales » (Choudry, 2015).[1] De ce fait, ils ont appelé à la création d’un espace plus égalitaire pour l’échange et la collaboration du savoir qui permettrait de « reconnaître comment le pouvoir et l’inégalité façonnent le contexte » et à comprendre comment « les universitaires situés dans des institutions puissantes sont inévitablement impliqués dans les inégalités sociales qui en résultent » (Croteau, Hoynes et Ryan, 2005).[2]
Cet appel constitue la base du souhait de l’INOSAAR d’unir les efforts des chercheurs et des militants afin de contribuer positivement à faire progresser la question des réparations pour l’asservissement des peuples africains. Nous nous engageons dans un processus de recherche éthique et d’échange de connaissances qui reconnaît l’existence d’un Mouvement Social International Populaire pour les Réparations Africaines (International Social Movement for Afrikan Repartions – ISMAR), dont nous sommes responsables. Nous reconnaissons également les liens inextricables entre l’ISMAR et le Mouvement International Populaire pour les Réparations (Peoples Reparations International Movement – PRIM)[3] et nous entreprenons de fournir des espaces pour l’apprentissage à travers le brassage de recherche (dirigée académiquement et communautairement), et par une variété de principes, d’idées, de stratégies et de tactiques, et à tirer les leçons de l’expérience commune et diverse qui façonnent nos diverses organisations, nos moyens de penser et nos pratiques en tant que mouvements sociaux qui luttent pour les réparations. Ce document décrit nos principes de participation et propose un cadre de travail pour les recherches éthiques et la collaboration de l’héritage africain axée sur la communauté visant à remédier à certaines lacunes et omissions contenues dans les travaux (universitaires) euro-centriques, et à assurer la longévité de nos collaborations à venir.
Objectifs
L'objectif principal de l'INOSAAR est de plaider pour et fournir des conseils sur les réparations et la justice réparatrice pour l'esclavage africain en collaboration avec les militants, les chercheurs et les communautés du patrimoine africain qui s'intéressent à la justice réparatrice.
Notre plaidoyer est mené à travers la création de forums dans lesquels différentes voix du monde entier sont amenées à discuter par exemple à travers des ateliers, des séminaires et des conférences internationales. Le travail mené dans ces espaces fait partie de notre apprentissage collectif basé sur l'action. Des chercheurs, des militants, des artistes, des dirigeants politiques, des dirigeants communautaires et bien d'autres personnes s'engagent dans l'échange de connaissances et l'éducation mutuelle enracinés dans nos Principes de Participation qui insistent sur la justice cognitive ou l'équité de tous les savoirs. Collectivement, nous cherchons à fournir une éducation sur la nécessité de justice réparatrice selon les perspectives de l'héritage africain et à contester la désinformation politique et médiatique sur le sens de la réparation.
En matière de consultation, nous fournissons des conseils stratégiques sur les questions clés relatives aux réparations et à la justice réparatrice en termes de signification, d'histoire et de nécessité. Nous avons été appelés à rédiger des documents de soutien pour des partis politiques, à contribuer à des rapports de haut niveau, à organiser des consultations communautaires et à aider aux campagnes menées par les militants. Ce travail est basé sur nos collaborations avec et notre engagement envers les voix et les perspectives des Communautés du patrimoine africain d'intérêt pour la justice réparatrice et les campagnes connexes, telles que la campagne Stop the Maangamizi : We Charge Genocide/Ecocide.[4]
Notre travail vise à aider à la consolidation d’un mouvement africain mondial de réparations croissant en unissant des militants et des chercheurs, et d’assurer sa durabilité en développant un mouvement de base solide mû par la jeunesse. Nous le faisons en connaissant pertinemment l’histoire de ces mouvements, notamment en référence à la lutte des panafricanistes pour l’unité du continent africain, l’unité du peuple noir et la fin du racisme, ainsi qu’à la Proclamation d’Abuja de 1993 qui appelle « la communauté internationale à reconnaître qu’il existe une dette morale unique et sans précédent envers les peuples africains qui n’a pas encore été payée ».[5]
Nous avons neufs buts et objectifs déclarés :
- Mettre en place un réseau reconnaissable composé de participants inscrits engagés à respecter ses règles, principes et obligations ;
- Plaider en faveur des réparations en donnant une légitimité et une visibilité mondiales au large éventail de points de vue relatifs aux réparations et à la justice réparatrice, ainsi qu'à la diversité de leurs représentants ;
- Agir en tant que consultant pour les organismes internationaux, les partis, les institutions publiques, les groupes communautaires et autres, sur les questions relatives à la justice réparatrice pour l'esclavage des africains et ses répercussions aujourd’hui ;
- Remettre en question les idées fausses et la désinformation publique et politique sur les réparations et la justice réparatrice pour l'esclavage des africains, trop souvent réduites à un « chèque de paie », en fournissant des résultats rigoureux et du matériel académique solide à la consommation du public et des spécialistes (tels que des rapports, des articles, des podcasts, etc.) ;
- Construire et étendre nos partenariats de production de connaissances avec des individus et des groupes engagés dans les réparations africaines en établissant des partenariats équitables, durables et internationaux ;
- Offrir des opportunités d'échange bilatéral de connaissances ancrées dans la justice cognitive et façonnées par notre respect de la multiplicité des connaissances, dans la perspective à plus long terme de contribuer positivement au travail des organisations communautaires et militantes et à la construction de l'ISMAR en lien avec le PRIM ;
- Veiller à ce que la structure, l'espace et les thèmes de nos événements, ateliers, réunions, conférences, forums, etc. respectent toujours les besoins et les exigences des Communautés du patrimoine africain ;
- Soutenir le développement de l'engagement, de l'implication et de la proactivité des jeunes et des étudiants grâce à la création d'une branche auxiliaire dirigée par des jeunes, connue populairement sous le nom de RepAfrika, et la mise en place d'un programme de mentorat connexe ;
- Soutenir la lutte pour le rematriement/rapatriement volontaire des peuples d'ascendance africaine vers tout pays africain de leur choix, dans le respect des communautés autochtones et de leurs propres intérêts en matière de réparations, par l'octroi de la citoyenneté, la suppression des exigences de visa et des formalités de douane, et la création de programmes de réinsertion socio-économique, politique et culturelle en harmonie avec ceux déjà domiciliés dans ces pays.
Principes de Participation
Principes relatifs aux participants
- Les participants qui assistent à nos évènements/ateliers doivent être prêts à engager un dialogue intercommunautaire et interdisciplinaire respectueux avec d’autres producteurs de connaissances en réparation ;
- Les participants doivent être prêts à soumettre leur travail et leurs idées à un examen intellectuel en reconnaissance du fait que nous possédons tous une connaissance partielle ;
- Le réseau et ses participants doivent manifester leur engagement en matière de responsabilité et de transparence, et se montrer responsables selon les principes définis ici, afin que tout le monde travaille sur une même base d’entente et de compréhension
- Les participants doivent être désireux de s’engager à participer à tout travail de suivi résultant de ces évènements/ateliers;
- Aucune forme de racisme ou de xénophobie, y compris l’Afriphobie, ne sera tolérée.
Principes relatifs aux valeurs partagées
- Le respect mutuel et la réciprocité : les participants seront ouverts et disposés à apprendre des uns et des autres. Ils reconnaîtront la valeur des connaissances et de l’expérience de chacun. Cela inclura la mise à disposition d’une série d’incitations à s’engager, ce qui nous permettra de travailler dans des relations réciproques avec des professionnels et les uns avec les autres, avec des responsabilités et des attentes réciproques ;
- Égalité : chacun possède des atouts. La coproduction provient de l’idée qu’aucun groupe ou personne n’est plus important qu’un autre groupe ou personne. Tout le monde est égal et tout le monde a des éléments à apporter au processus, leurs compétences, leurs capacités, leur temps et d’autres qualités ;
- L’équité en collaboration : l’INOSAAR se base sur une culture d’égalité, de valeur et de respect pour toutes les disciplines. Pour que l’apprentissage partagé soit vraiment efficace, tous ceux qui apportent des connaissances doivent se sentir valorisés et respectés en tant qu’égaux ;
- La justice cognitive : l’INOSAAR soutiendra la justice de l’équité dans tous les savoirs, sans privilégier une forme de connaissance par rapport à une autre ;
- La politique de l’ingéniosité pour la création d’un mouvement solidaire : l’INOSAAR adhérera au principe éthique de l’ingéniosité, ce qui signifie que nous canaliserons les ressources disponibles pour différents membres (tels que le temps, les fonds de recherche, la technologie, l’expertise, les réseaux, etc.) avec pour objectif commun de concevoir et de répondre aux questions qui affectent et intéressent directement les participants chercheurs et militants.[6]
Principes relatifs à la reconnaissance
- Reconnaître qu’il y existe un/des mouvement(s) social/aux pour les réparations, ce qui nécessite une certaine éthique lors du travail et de la recherche sur ce ou ces mouvements. Ce mouvement, qui correspond ici à l’ISMAR, en lien avec le PRIM, est considéré comme des générateurs de concepts, d’analyses, de théories et de recherches. Les chercheurs doivent reconnaître et prendre au sérieux la responsabilité éthique de respecter les cadres ontologique et épistémologique de la production de connaissances de l’ISMAR en lien avec le PRIM ;
- Reconnaître l’existence de travaux de réparations historiques (et contemporains), de recherche et d’autres initiatives aux niveaux régional, national et transnational et reconnaître que les études et les actions pour les réparations sont rendues possibles grâce au savoir intergénérationnel ;[7]
- Reconnaître que la recherche et la théorisation sont des éléments fondamentaux de nombreuses luttes et mouvements sociaux pour le changement, et que ces mouvements permettent une importante production de connaissances. Pour ce faire, il faut reconnaître le travail intellectuel qui est à la base du militantisme et de l’organisation des réparations. Nous devons également admettre qu’il est important de connaître non seulement les expériences et les actions des militants, mais aussi leurs idées, leurs connaissances et leurs perspectives théoriques ;
- Reconnaître que la production de connaissances est facilitée par divers secteurs du milieu universitaire populaire et d’autres membres du monde universitaire, et possède ses propres formations institutionnelles, telles que la Communauté de Pratique Transnationale des Réparations Africaines (ARTCoP), les équipes d’éducation et de sensibilisation au sujet des réparations de la Campagne Stop the Maangamizi en partenariat avec le Comité de la Marche pour les réparations de la fête de l’émancipation des peuples africains, etc. ;
- Reconnaître et respecter le rôle des chercheurs et des intellectuels militants et éviter d’imposer des catégories prédéfinies par les chercheurs, en cherchant à aborder l’ISMAR et d’autres mouvements de réparations selon leurs propres termes analytiques ou descriptifs. Ainsi, respecter la capacité des gens à parler d’eux-mêmes, à proposer leurs propres vocabulaires, cartographies et concepts du monde, et à articuler leurs propres catégories d’analyse. Pour plus d’informations consulter le lexique annoté de l’INOSAAR de mots/phrases (in)acceptables ;
- Reconnaître et respecter les savoirs endogène et africain, les aînés et les aînées, et les ancêtres, et reconnaître que ce savoir s’exprime ou est dominé par l’oralité. Respecter alors l’adage de Hampâté Bâ qu’en Afrique, « quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle » (UNESCO, 1960). Dans la mesure du possible, tous les événements et ateliers organisés par l’INOSAAR commenceront avec les prières et libations menées par un leader spirituel approprié ;
- Reconnaître l’existence de multiples formes de connaissances, les avantages de la coproduction de connaissances en tant que processus interactif plutôt qu’extractif et la valeur de différentes méthodes de diffusion, de présentation et d’utilisation de la connaissance ;
- Reconnaître l’importance des arts et des sciences humaines en tant que source de connaissance (incorporée) et reconnaître leurs potentiels thérapeutiques et réparateurs.
- Reconnaître que tout ce que nous faisons dans le cadre de ce réseau est étroitement lié, tout en comprenant que les objectifs des militants et des universitaires sont souvent différents ;
- Reconnaître et minimiser les dynamiques de pouvoir entre les participants du réseau.
Rôles, responsabilités et prise de décision
Les co-facilitateurs (Joyce Hope Scott, Nicki Frith, Esther Stanford-Xosei) opèrent selon une structure horizontale plutôt que verticale, chacun ayant des portefeuilles et des responsabilités spécifiques. Les co-facilitateurs sont responsables des médias (sociaux) et de la communication, de répondre aux demandes des membres, de rédiger des rapports/articles de consultation selon les besoins, d’organiser des événements/tables rondes/ateliers et de superviser et gérer les subventions et les projets connexes.
Le comité directeur (les co-facilitateurs ainsi que Kofi Mawuli Klu, Jerry Amokwandoh pour RepAfrika et notre membre honoraire, le professeur/Elder Gus John) est chargé de développer des liens avec des établissements d'enseignement supérieur, des militants, des artistes et des ONG et de superviser le travail des autres groupes de travail.
L'équipe de politique et de plaidoyer (Esther Stanford-Xosei, Athol Williams, Kofi Mawuli Klu, Dr Marlene Ellis et Priya Lukka) est chargée de consulter et de suggérer des politiques liées à la mise en œuvre d'initiatives de justice réparatrice dans diverses organisations, partis, institutions, syndicats, etc. au niveau local, national et international. L'équipe s'engagera également dans la rédaction d'une réforme politique liée aux initiatives réparatrices pour les organisations et entités politiques.
L'équipe de la collecte de fonds (Nicola Frith, Esther Stanford-Xosei et Mawuse Yao Agorkor) est chargée d'identifier les appels de fonds pertinents et de soumettre des demandes de subvention pour des projets de justice réparatrice spécifiques.
L'équipe de liaison avec les communautés et les jeunes (Kofi Mawuli Klu, Kafui Yao Dade et Aura Carreno Caicedo) est chargée de contacter et de faire la liaison avec des groupes communautaires et de jeunes, intéressés par les réparations, dans le but de créer des liens entre les communautés et d'encourager l'engagement des jeunes dans les questions de réparations. Une partie importante de ce rôle consistera à mettre en place des initiatives et des événements de formation pour soutenir la construction du mouvement et assurer sa succession.
Copropriété des données
Il est important de noter que les données rassemblées grâce aux efforts collaboratifs de l’INOSAAR sont la propriété de ses membres. À travers le site Web, nous développerons un recueil d’archives documentant nos efforts, qui inclura des éléments qui ont été développés en consultation avec, et destinés à l’INOSAAR et ses membres. Le site Web et les documents associés indiqueront clairement le caractère coproduit et la copropriété de ce travail.
Contacts Utiles
Website: www.inosaar.llc.ed.ac.uk
Twitter: @INOSAAR
Facebook: https://www.facebook.com/INOSAAR/
Email: inosaar@ed.ac.uk
[1] Texte original : ‘professionalized “experts” or university-based intellectuals’; ‘the voices, ideas, and indeed theories produced by those engaged in social struggles’ (Choudry, 2015).
[2] Texte original : ‘to recognize how power and inequality shape context’ and understand how ‘academics situated within powerful institutions are inevitably implicated in the social inequalities that result’ (Croteau, Hoynes et Ryan, 2005)
[3] Le PRIM fait référence à une collectivité qui réunit une alliance de forces sociales populaires partout dans le monde. Il englobe un large éventail d’organisations et une vaste gamme d’orientations idéologiques qui travaillent dans plusieurs directions, et avec un certain niveau d’organisation, pour : obtenir les réparations pour les atrocités et injustices historiques, et leurs conséquences contemporaines ; réparer les préjudices infligés ; et réhabiliter les victimes en les aidant à atteindre les objectifs réparateurs (anti-systémiques).
[4] https://stopthemaangamizi.com/.
[5] Texte original : ‘upon the international community to recognize that there is a unique and unprecedented moral debt owed to the Afrikan peoples which has yet to be paid’ (Abuja Proclamation, 1993).
[6]Voir en particulier Kate Driscoll Derickson et Paul Routledge, ‘Resourcing Scholar-Activism: Collaboration, Transformation, and the Production of Knowledge’, The Professional Geographer, 67 (2015), 1–7.
[7] Par exemple, au Royaume-Uni, il est important de reconnaître le travail fondateur des Sons of Africa, du Garveyite Movement, du Pan-African Movement and its Congresses, le militantisme anti-colonial, le mouvement Rastafari à travers le Africa Reparations Movement UK, et le programme en 10 points qui a été imaginé par la campagne Black Quest for Justice en 2003 dans le cadre de l’action juridique et de la stratégie extrajudiciaire adoptée pour mettre en œuvre la Déclaration de Durban de 2001, ainsi que d’autres actions, telles que celles qui ont découlé de la Conférence mondiale des africains et descendants d’africains contre le racisme de 2002 et de la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine, la Marche pour les réparations de la fête de l’émancipation des peuples africains, etc.
